Dans le monde, ce qui compte n’est pas d’écouter l’autre, non, c’est de faire semblant de s’intéresser à ce qu’il dit pour pouvoir parler, voire de couper la parole, si l’attente de son tour est jugée trop longue.
Cette impatience traduit une inquiétude, un manque de confiance angoissant dans la peur de ne pas être écouté, de ne pas être entendu.
Le manque d’habitude d’avoir été écouté, la crainte de s’apercevoir qu’il n’y ait, in fine, réellement personne au-dedans de soi, même pas son âme, la peur qu’il y ait justement quelqu’un, Dieu.
Il existe tant de motifs de rester à la surface de sa vie en s’étourdissant de mots.
Pourtant, l’homme n’a rien à perdre, mais plutôt tout à gagner, en prenant courageusement le chemin silencieux de sa profondeur.
Par la découverte de son intériorité vivante et vivifiante, l’homme devient capable d’ouverture, d’approfondissement et d’amour dans toutes ses relations ; entrer en relation d’amour avec Dieu renouvelle la vie.
« Pour qui ne retourne qu’incidemment dans les profondeurs de l’âme, et s’attarde encore à la surface, la profondeur reste informe et ne peut pas non plus déployer ses forces créatrices, utilisables justement pour des degrés spirituels situés moins profondément. » Edith Stein
Gustav Klimt |
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